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45 Stresa

Photo du rédacteur: EloElo



Jour 1 :

Je vais vous conter notre voyage à travers Pizzaland (enfin une petite partie). Tout commença à 6h30 dans la magnifique bourgade de Miserey-Salines. C’était un mercredi et j’avais programmé mon réveil sur 6h32 car je suis une personne unique en son genre. Hors, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’entendis toquer contre le bois de ma porte. En effet, croyez le ou non, mais mon frère, qui aime autant les réveils que moi le plastique, s’était levé avant moi et, pris d’une motivation époustouflante, décida de me sortir de mon sommeil profond. Une minute me suffit pour me rappeler quelle était la cause de ce réveil si matinal. C’était le grand départ. Ce voyage avait été programmé deux semaines à l’avances et nous étions tous aussi excités de chevaux devant un seau d’avoine. Toutes les valises étaient dans le coffre, il ne restait plus qu’à enfiler notre tenue de voyage, prendre un en-cas, vérifier cinq fois que le gaz était bien éteint, baisser les volets un peu mais pas trop, fermer la porte à triple tours, décider qui de nous allait conduire, essayer de tous s’imbriquer tant bien que mal dans la voiture, puis partir.


Et là vous vous dites, mais pourquoi, dieux du ciels, oh pourquoi a-t-elle décidé d’écrire avec un style aussi désuet ? Et bien mes amis, je suis dans le train et je m’ennuie. J’écrirai tel le meilleur troubadour du roi récitant ses aventures pour divertir la galerie.


Parenthèse fermée. Ceux qui me connaissent savent à quel point je chéris le mode de transport qu’est la voiture. Entre CO2, absence de toilettes, promiscuité et sentiment de nausée, les sandwichs d’air d’autoroute, tous les éléments sont réunis pour passer les meilleures cinq heures de ma vie. Heureusement que ma Franche-comté non natale a pu nous offrir de beaux paysages, que mon autre patrie qui est la suisse nous a fait la surprise de se couvrir d’un fin manteau blanc, et que l’Italie, fidèle a elle-même a été tout simplement époustouflante (si l’on omet le passage pluvieux assez long tout de même). Nous sommes donc arrivés sous un ciel assez colérique, l’eau déferlait sur les fenêtres et nous étions parfois un peu hésitants quant au chemin à prendre.


Dans le but de ne pas attendre une heure pour le check-in, nous décidâmes de partir en quête de vivres. Une jolie petite supérette nous permis d’acheter de quoi se rassasier et de couvrir un peu plus notre belle planète de plastique. Bref, enfin nous arrivâmes dans notre logis. Une bâtisse impressionnante, moderne, épurée, un style qui vous donne envie de ranger vos chaussettes dans les tiroirs et de nettoyer la table pour ne pas briser l’harmonie de la pièce.


Après une petite pause, ainsi qu’un passage obligé dans notre petit bassin d’eau surnommé “le jacc’”, notre nature de mortel nous poussa à nous poser l’éternel question : qu’allons-nous manger ? Le débat commence donc, allons ouvrir la boite d’haricots que nous avons emmené exprès de France ? Qui va se dévouer pour finir le paquet de chips ? Allons nous braver le froid et la pluie pour trouver un restaurant ? Peut-on bien dire que nous sommes en Italie si nous n’avons toujours pas mangé de pizza ? Ces questions aussi philosophiques qu’existentielles nous menèrent dans un joli petit restaurant. Nous y trouvâmes plus d’un plat à notre gout et pizzas, pâtes et mozzarella nous remplirent de bonheur (et aussi de gluten).


Jour 2 :


Après une nuit bien reposante (maman t’as intérêt à dire que t’as bien dormi parce que t’as testé chaque lit 4 fois avant de choisir où tu allais dormir), c’est le choc, la surprise. La vue qui était très couverte la veille avait totalement changé et le paysage qui s’offrait à nous était digne des plus beaux tableaux. Le soleil était radieux, le lac brillant, les îles visibles et luxuriantes (autant qu’on peut l’être en novembre), tout était au rendez-vous pour un régal visuel. Après 150 photos, 46 “wooowwww c’est trop beauuuuuu” et 23 vidéos, nous commençâment le petit déjeuner plus ou moins équilibré (plus on habite à l’est plus il l’est).


Il était ensuite l’heure de partir à Milan, parce que pourquoi pas après tout ? Les plus grands artistes de la chansons françaises tel que Cloclo et Amel Bend rendirent le trajet plutôt jovial et léger. Malgré mon humeur massacrante lorsque j’appris que mes compagnons de voyage préféraient prendre la voiture plutôt que le train pour se rendre dans la capitale italienne de la mode. Oh rage, oh désespoir, comment lutter contre le réchauffement climatique lorsque de tels modes de fonctionnement sont si durs à changer ? Pardonnez moi, chers habitants des îles, vous qui allez bientôt perdre vos terres, voir votre maison s’effondrer sous le poids de l’eau qui monte. J’ai failli, je n’ai pas réussi à les convaincre. Le mal était peut-être déjà fait, et l’on ne peut s’arrêter de vivre. Mais chaque petite victoire est à prendre, et chaque changement, cumulé à celui du voisin, a un impact plus fort que ce que l’on croit.

Où en étais-je ? Ha oui, Milan! Ce bourg fort sympathique ne m’était pas inconnu, mais le Dome majestueux et l’architecture détaillée et élégante de la ville vous donne envie d’y revenir.

Je conseille la sortie de métro qui arrive directement sur la place du Duomo, on passe d’un sous-terrain plus que commun à cette place, bon très touristique mais tellement majestueuse et somptueuse.

Nous avons donc fait ce qu’il convenait de faire, s’est à dire le dessus du Duomo, l’intérieur, nous nous sommes promenés, avons flâné, avons mangé des Piadines, et avons acheté des sacs Prada (haha je vous ai bien eu). J’ai également tourné trois fois sur les parties génitales du taureau (pas un vrai) avec mon talon parce qu’il parait que ça porte bonheur. J’ai retrouvé un peu plus tard deux amis à moi que je connais de l’école de commerce. Ça m’a permis de faire une petite pause de la cellule familiale et de tester le train qui était bien plus confortable que la voiture à cinq ! Nous nous sommes promenés le soir vers le château et avons mangé des pizzas napolitaines qui ont su satisfaire mon estomac et mes papilles.


Jour 3 :


Réveil avec vue toujours aussi magnifique. L’émerveillement est toujours présents. Nous décidons cette fois ci de changer de mode de transport et de prendre le bateau. Notre premier navire avait été comme privatisé par enchantement et nous étions donc seuls à profiter de cette brise fraiche caressant nos visages encore un peu endormis. L’île des pêcheurs fût notre première escale.

Comme nous étions les premiers courageux à arriver, nous avions la sensation d’avoir l’île pour nous, et avions donc également le choix pour les chats que nous avions envie de caresser (enfin surtout moi).

On (oui je suis repassée au on parce que la flemme est apparue et que le nous est fatigué à la longue) a donc pris un petit café, on s’est baladé, on a fait une étude de marché de tous les restos de l’île et on est revenus là où on avait pris le café parce “qu’on sent moins le vent quand même”. Après deux heures de soleil, photos, mets délicieux et détentes, notre skipper (plus privé cette fois ci) nous a emmené sur l’isola Bella. Les jardins étaient fermés pour cause de c’est pas l’été mais on y était déjà allés donc pas grave. On a donc fait des photos avec tous les arrières plans possibles et puis on est rentrés encore une fois sur notre chaloupe vaillante, affrontants les vagues avec force et ténacité.

La suite de la journée s’est partagée entre visite du centre ville de Stresa, sport, repas digne des plus grands chefs (petits pois, tomate, mozzarella et chips encore) et jeux de société.

* Personne n’a été blessé dans le tournage de la vidéo (sauf peut être mon égo en voyant mon tripe menton que j’ai bien sûr coupé au montage)


Jour 4 :


Lever dès potron-minet pour admirer le lever de soleil depuis le “jacc’”. Franchement j’ai déjà vu pire : genre lever à Miserey-Salines pour voir qu’il pleut et que ça va durer une semaine.

La meilleure conductrice de la bande a ensuite emmené la joyeuse troupe au dessus d’une colline (Mont Mattarone) pour admirer la vue, qui je dois dire, est plutôt sympa. Comme c’était l’anniversaire du Padre, on s’est dit qu’un tour de luge d’été était une bonne idée pour marquer le coup. Mon analyse ? Ça va très vite mais c’est cool. Voilà, de rien pour les détails.


Après on est remontés dans le carrosse pour aller dans un petit village dont j’ai oublié le nom (mais le morceau de cerveau qui marche encore à cette heure ci me dit que c’est Orta) où on a encore pu fêter l’anniversaire de Papa en mangeant de bonnes choses.


Bon après on est rentrés en voiture, on est passés par le tunnel du Sans Plomb et on a pas pété de plomb (non je n’ai aucune honte). Et c’était longuet sur la fin je ne vais pas vous mentir.


Ce fût donc de très belles vacances. Merci au soleil de s’être montré et merci aux chats de m’avoir laissé les caresser, merci aux italiens d’avoir inventé les pâtes et arriverderci!





 
 
 

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